La Youtubeuse star, Enjoyphoenix, choisit un revirement de carrière pour cette nouvelle année en publiant une vidéo où elle explique pourquoi elle demande à toutes les agences RP et aux marques de cosmétiques de ne plus lui envoyer de produits.
Au-delà de l’aspect environnemental et l'oppression ressentie (jusqu'à 4 colis de produits par jour), je ne peux m’empêcher d’y voir aussi une tentative d’ajustement des messages clés RP de la star.
Depuis un peu plus d’un an, Marie Lopez est en quête d’une reconversion plus zen, plus ancrée dans son nouveau elle. Or, en termes d’image, il est impossible de prêcher le bon comportement environnemental et poursuivre des partenariats avec des marques peu engagées dans la cause. Cette redéfinition des messages de son entreprise est une suite logique de ses précédentes prises de position.
Se passer du soutien des marques à travers les produits, les coffrets collector et les “partenariats” est un luxe que toutes les Youtubeuses ne peuvent se permettre, la réussite de cette héroïne des temps modernes est donc aussi basée sur ce qu’elle critique aujourd’hui. Je ne suis pas sûr que toutes ses collègues soient en accord avec sa prise de position.
Finalement, une poignée de Youtubeuse ont atteint un niveau d’image où elles peuvent se permettre d’envoyer bouler les marques.
Cette vidéo était donc un exercice difficile quant à savoir s’il faut cracher sur la soupe pour se détacher de son ancien soi, ou s’il est-il possible de shafter sans blesser personne. Je vous laisse juge de la réussite ou non de l’exercice.
Sur un aspect uniquement RP, les agences presse ont eu droit à leur quart d’heure de gloire puisqu’une critique véhémente a été faite à l’encontre du trop-plein de produits transmis par les équipes RP des marques.
Les agences spécialisées dans l’approche des influenceurs ont depuis longtemps repris la bonne vieille méthode des RP de l’édition ou de la musique, l’envoi systématique de tout ce qui est produit à un petit club de journalistes et influenceurs d’opinion. La question serait de savoir si cette méthode de corne d’abondance est encore aujourd’hui la bonne.
Dans un monde d’hyper spécialisation, où les millennials prouvent chaque jour combien ils choisissent eux même le contenu qui les intéresse, il serait peut-être plus judicieux de faire du cas par cas (même pour une liste de diffusion de 100 pax).